Portrait de Disiz...Peter Punk (ex La Peste)

Publié le par Fanny

  

 
S’il fallait trouver le mot qui définisse Disiz, juste Disiz, je dirais que c’est un virus. Pourquoi ? Eh bien parce que dans sa première période il était Disiz La Pest, le complément se passe de commentaire. Et maintenant qu’il est devenu Disiz Peter Punk, il se dit contagieux : je cite : « Je suis persuadé, que la liberté artistique pour laquelle je me suis battu au travers de mon disque est contagieuse ».
Le virus, c’est donc quelque chose qui lui va bien. Et le virus du rock l’a atteint il y a longtemps. Pourtant dans une cité, à la fin des années 70, ce n’est pas trop fun d’aimer le rock. Pour être dans le vent, il faut écouter du rap. Surtout quand on est bronzé selon Disiz. Voilà un mot qui plairait sans doute à Lilian Thuram : bronzé. Quand on est bronzé et qu’on vient de la banlieue, on n’aime pas la lecture et on n’écoute pas de rock. Si on veut faire tout ça on se cache. Alors Peter Punk s’est caché au fin fond de Sérigne et Disiz en sa version Pest a pris la tête du convoi musical. La tête mais jamais le cœur en entier. Disiz serait-il un schizophrène culturel ? « Je suis un mais je suis deux» dit-il dans le titre "Paradoxe" ajoutant sur un autre titre qu’il ne « fais rien comme les autres », on comprend tout. Il faut savoir mélanger les genres, se libérer des limites imposées à tel ou tel style musical, innover et affirmer sa personnalité entière dans les notes. Il faut savoir être soi !
« Dans le ventre du crocodile », c’est l’album de la libération. Fort de sa nouvelle maturité et de son expérience, Peter Punk s’est fait plaisir. De quoi en surprendre certain, en décevoir d’autres. Pour ma part, c’est une agréable surprise. Plus un artiste est multiple, plus est il complet. Disiz est aujourd’hui complet. C’est un processus qui touche à sa fin. Un processus qui avait commencé dès les premiers titres de Disiz : A la fois rap et à la fois autre. Parfois plein d’humour comme « J’pète les plombs », parfois plein d’émotion comme « Dans tes rêves ». Des titres rap qui savaient séduire un public qui n’était pas fan du genre. Aujourd’hui, il nous propose des titres un peu rock, qui savent plaire à tous. C’est ça être un artiste : savoir dépasser les limites d’un genre et convertir à sa musique, des oreilles de tous horizons. Heureusement, pour nous, Disiz est un virus hautement contagieux. Alors à tous les amateurs de partitions : les antibiotiques ce sont des antimusiques…

 

 

 

 

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Publié dans Couleurs Tropicales

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